Péripéties allemandes: Et on se demande si un jour on visitera une ville sous le soleil

Berlin sous la pluie.

Mais Berlin quand même.
Berlin c'est... dur à expliquer.

Il faut y être allé pour comprendre...

Désolée pour ceux qui n'ont jamais visité cette magnifique ville, mais je dis la vérité. Il y a ce petit quelque chose à Berlin qu'on ne peut pas vraiment identifier. Je l'avais ressenti lors de ma première visite au printemps 2009 et j'avais très hâte de voir si en y retournant j'aurais le même sentiment.

Oui. C'est pareil. Ces frissons qui me parcouraient lorsque j'aperçu le fameux mur il y a quelques mois étaient les mêmes qu'il y a quelques jours.

J'ai vu plein de choses encore une fois (j'use mes yeux depuis que je suis en Europe!):

Le Gendarmenmarkt, magnifique place où deux cathédrales (une française et une allemande) se font face.

Un musée sur la sécurité autour du mur.

Le Berliner Dom (Cathédrale de Berlin) en haut duquel les courageux qui bravent le vent et la pluie ont droit à une vue splendide.

Le château Sans Souci (Rococo à souhait), résidence d'été de Frédéric le Grand, roi de Prusse.

Une exposition ("Hitler und die Deutschen") sur comment Hitler a fait pour que les Allemands embarquent dans son "trip".

Et le meilleur.
Cet endroit où l'absurdité de l'humanité rencontre le désir de paix et d'unité. East Side Gallery, une section du mur longue de 1,3 km sur laquelle un peu plus d'une centaine d'artistes ont peint dans les mois qui ont suivi le 9 novembre 1989. Un Québécois y a contribué. "Je me souviens" a-t-il écrit sous son oeuvre. Il aurait difficilement pu trouver mieux. Notre devise qui prend un sens tout autre.

Ce que j'ai ressenti en regardant ce grand pan de mur... un mélange de dégoût et de fierté. Dégoût de ce que les humains peuvent se faire entre eux. Fierté de voir qu'on essaie d'apprendre des erreurs du passée pour faire un monde meilleur.

East Side Gallery a été restaurée en 2009 à l'occasion des 20 ans de la chute du mur.