lundi 25 octobre 2010

Edith et les montagnes

Depuis que j'ai mis les pieds au Pérou en 2007, j'ai un immense faible pour les montagnes. J'adore la sensation de vertige qu'on ressent quand on lève les yeux vers ces interminables et imposants pics rocheux. J'aime imaginer toute la force que la nature a dû déployer pour créer ces géantes. Les montagnes me fascinent, m'impressionnent et me boulversent.

Donc si je vous dis que j'ai passé la journée de samedi dans les Alpes, vous comprendrez que c'était pour moi un excursion absolument formidable.

Nous (Marie-Christine, Gabriel, un autre assistant québécois, et moi) avions décidé un peu plus tôt cette semaine de se rendre à Garmisch, dans le sud complètement de la Bavière pour faire un peu de randonnée dans les montagnes. Notre projet s'est un peu modifié quand nous avons découvert qu'il est possible de prendre un train et un téléphérique à partir de Garmisch pour se rendre, tenez vous bien, au plus haut sommet de l'Allemagne!

Donc vendredi en fin d'après-midi, Marie-Christine et moi nous sommes rendues chez Gabriel à Augsburg (environ 2 heures de train de chez moi, 3 minutes au nord de Munich) où nous avons passé la soirée et la nuit pour partir tôt samedi matin et ainsi profiter de toute la journée à Garmisch.

Réveil pénible à 6h30 samedi, nous sommes arrivés à destination vers 10h. Déjà, le paysage était absolument magnifique. Mais notre aventure commençait à peine. Nous sommes embarqués dans le petit train qui nous mènerait au sommet et nous avons pu suivre l'évolution de la température (plus on montait, plus il y avait de neige!). À 1000 m d'altitude, le train entre dans un tunnel. On ne se rend donc pas vraiment compte de ce qui nous attend à la sortie. On arrive dans une petite gare, pause pipi et vêtements chauds (parce qu'il fait froid à 2962 m d'altitude!), puis nous sortons à l'extérieur.

Petit moment d'hystérie de ma part, la vue est tout simplement à couper le souffle.

Les autres touristes sont partis rapidement vers les autres étapes de l'expédition, nous avions donc toute la place pour prendre des dizaines de photos. Ce que nous avons fait, bien évidemment, pendant de longues minutes.
Mais nous n'étions pas encore au SOMMET.
Premier téléphérique vers le point le plus haut du pays. Là encore, vue splendide et séance photos.
Nous avons dîner dans un petit resto avec un vue panoramique.
Ensuite, deuxième téléphérique (trop rempli avec un chien qui prenait toute la place, ce fut le seul moment de la journée qui n'était pas tout simplement formidable. Je ne voyais même pas par la fenêtre...) pour redescendre voir le Eibsee (grand lac au pied des montagnes). C'est à ce moment que la partie randonnée de notre journée a eu lieu, nous avons fait le tour du lac en environ 2 heures.
Retour à la gare de Garmisch avec le petit train, fin de la partie excitante de la journée (le reste, c'est le long retour en train).

Alors voilà, ce fut une journée absolument fantastique. Une journée de voyage comme on les aime, bien remplie, à la fin de laquelle on se couche, complètement épuisé, mais tellement heureux.

Moi en contemplation


Dans le téléphérique vers le SOMMET


Photo d'école devant le Eibsee

mardi 19 octobre 2010

Nuremberg

Petite fin de semaine en français à Nuremberg.
On ne peut pas comprendre à quel point c'est agréable de s'exprimer librement avant d'en avoir été privé. C'est pourquoi ces quelques jours entre Québécoises (avec un Allemand aussi, mais qui parle un ben bon québécois) m'ont fait le plus grand bien.

J'allais visiter Marie-Christine, une autre assitante de Québec. Je suis arrivée vendredi en début d'après-midi dans la ville du célèbre procès. En soirée, nous (Marie-Christine, Céline et Clémence, deux Françaises qui sont aussi assistantes à Nuremberg, Ann-Emily, une Québécoise assistante à Cologne et son copain, originaire d'Osnabrück) sommes allés voir une partie de soccer Fürth (ville voisine de Nuremberg) contre Osnabrück.

Je ne suis pas fan de soccer. Et il faisait froid. Mais j'étais plein de bonne volonté! Ça n'a pas fonctionné, je n'ai pas aimé ça... Il faut dire que nous étions avec les partisans d'Osnabrück et que l'équipe à très mal joué.

Mais bon, je suis en Allemagne, je devais aller voir au moins un match de soccer. Maintenant c'est fait, on passe à autre chose.

Le samedi nous nous sommes baladés dans la villes (nos bons amis Froid et Pluie étaient au rendez-vous), nous sommes allés au château et nous avons visité les cachots de la ville.
Pour ensuite se réfugier dans un café boire un chocolat chaud et manger des gâteaux.

La ville est vraiment magnifique, même sous la pluie. J'ai bien hâte d'y retourner en décembre pour admirer de mes propres yeux le légendaire marché de Noël.


Parlant de Noël:

Je viens tout juste d'acheter mon billet d'avion pour revenir pour Noël. J'arrive le 22 décembre (maudite belle date, vous trouvez pas?) et je repars le 8 janvier. Youhou! Passer la soirée de ma fête avec ma famille, rien ne me fait plus plaisir!


Maintenant, quelques photos de mon escapade humide à Nuremberg:



Pendant le match de soccer
(En haut au centre: Ann-Emily, en haut à gauche: Céline,
en haut à droite: Marie-Christine, en bas à gauche: Clémence)


Moi et Marie-Christine devant l'eau


La ville vue du château

mercredi 13 octobre 2010

Je suis installée dans mon appartement depuis presque une semaine déjà. Une semaine qui a passé très rapidement; achats des petites choses qui nous manquaient, mes vrais débuts à l'école, apprentissage intensif de l'allemand... Les journées se terminent sans que je ne les vois passer.

Mais d'un autre côté, cette semaine a été très longue, il s'est passé tant de choses!

La fin de semaine a principalement été consacrée à notre installation à Veronika et moi. Déplacer les meubles, tout nettoyer, défaire nos valises (ENFIN!), faire du lavage (j'étais à court de bas depuis quelques jours déjà)... Dimanche nous sommes allées dans un Flohmarkt (un genre d'immense marché aux puces, ça nous a pris trois heures faire le tour) pour trouver ce dont nous avions encore besoin pour la cuisine. J'adore les marchés aux puces! Si j'avais été au Québec et que je n'avais pas eu à me soucier de faire rentrer tout ce que j'achetais dans mes bagages, j'aurais fait bien des petites folies (des folies à 0,50 euros, on peut se le permettre quand même). Mais je me suis quand même trouvé un beau miroir à 5 euros pour ma chambre, et j'ai bien espoir de pouvoir le ramener à la maison.

Ensuite, j'ai commencé l'école plus sérieusement. J'ai maintenant rencontré pratiquement tous mes groupes, ça va de la 6e (11-12 ans) à la 11e (16-17 ans). J'ai également un groupe de conversation le mardi après midi. Il y a 4 élèves seulement, qui se sont inscrits sur une base volontaire. Ils sont encore plutôt gênés, mais je suis vraiment enthousiaste par rapport à ce cours. La prof qui en est responsable est très gentille et très motivée à monter des projets.

Maintenant, chronique météo, pour vous rendre un peu jaloux! Depuis mercredi dernier, il fait toujours soleil (et quand je dis toujours, c'est vraiment toujours, pratiquement aucun nuage!). Les nuits sont plutôt fraîches, mais en après-midi, c'est très confortable, une veste suffit (même que lundi, j'ai dîner en t-shirt).


Mes gros +++ depuis la semaine dernière:

Mon vélo:

C'est probablement un de mes achats les plus satisfaisant à vie. C'est tellement pratique! Ça me prend 2 minutes me rendre au pavillon principal de l'école, 10 minutes à l'autre (où il y a des cours à cause des rénovations dans le bâtiment principal) et entre 10 et 15 minutes pour aller en ville.


Avoir une adresse:

Lohgrabenstr. 1

93049 Regensburg

BY, Deutschland

Écrivez moi! Et avec une adresse de retour SVP! Je promets une belle carte postale de Regensburg à tous ceux qui m'écrivent.


Mes petits --- depuis la semaine dernière:

Internet:

Veronika et moi sommes allées dans une boutique pour se faire installer internet, mais on doit attendre encore 2-3 semaines avant d'êtres branchées. C'est long. Pour mon travail, c'est vraiment essentiel que j'aie internet rapidement, et c'est aussi mon seul lien avec vous, les gens que j'aime. J'ai eu un petit instant de panique car ça m'empêchait d'avoir la sécurité que procure simplement l'idée de savoir que je peux communiquer avec quelqu'un pas mal quand je veux. Un petit coup au moral qui est passé après une bonne nuit de sommeil. Comme quoi rien n'est pire que ne pas avoir d'appartement.


Le mal du pays:

Cette semaine, comme c'est ma première semaine, ce que je fais avec presque tous les groupes est une présentation globale du Québec. Un petit peu d'histoire, un petit peu de culture... Je leur montre quelques photos, je leur parle du temps des sucres, du Carnaval, je leur fais écouter « Gens du pays »... Et encore une fois, comme lorsque j'étais en France et que je racontais à Sophie, mon amie parisienne, les beautés du Québec, je m'aperçois à quel point j'aime notre petit coin de pays et que même si je sais que je vais probablement continuer à voyager et à découvrir le monde, il n'y a pas d'autre endroit où je pourrais faire ma vie, car dès que je suis loin, le Québec me manque.

Et maintenant, voici les tant attendues photos de mon appart!




Le salon/salle à manger/chambre de Veronika

La cuisine


Salle de bain

Ma chambre

Mon lit


jeudi 7 octobre 2010

Première semaine de travail

J'ai commencé à travailler cette semaine. Très doucement.
Mon école s'appelle le Goethe-Gymnasium et elle est en rénovations. Il y a donc des cours qui se donne dans le bâtiment habituel et d'autres dans une école un peu plus loin. Les cours auxquels je devais assister lundi étaient dans l'autre école, mais comme personne ne pouvait m'y conduire, je n'ai pas pu y aller. J'ai tout de même rencontré un groupe que je verrai habituellement le mercredi.
Mardi, un de mes trois cours était annulé et la prof qui donne les deux autres se faisait remplacer. Encore une fois, je n'ai assisté qu'à un cours que j'ai habituellement à un autre moment. En fait, j'ai plutôt donné le cours. L'enseignant m'a demandé de diriger une compréhension orale et de la corriger avec le groupe, ce qui en soi n'est pas une tâche si difficile. Mais le groupe est une variable importante dans l'équation pour la réussite d'une activité. Vingt et un garçons de 14 ans. Je me suis retrouvée devant un groupe de vingt et un garçons de 14 ans complètement indisciplinés. J'ai fait quelques erreurs, mais pour une première expérience, sans aucune de préparation, je trouve que je m'en suis bien sortie.
Et hier, c'était le Wandertag (journée d'expédition). J'ai accompagné le groupe que j'ai vu lundi matin. Nous sommes montés dans une tour pour voir Regensburg d'en haut. Au début les élèves étaient plutôt timides, mais quelques uns sont venus me parler (en français bien sûr!).
Aujourd'hui c'est le jour de mon déménagement! Je n'ai donc pas le temps d'aller à l'école. Et le vendredi, je n'ai aucun cours à l'horaire, ce qui va me permettre de me promener un peu partout en Europe.
J'ai bien hâte de commencer à travailler plus sérieusement. Je sens que je vais adorer l'expérience.

dimanche 3 octobre 2010

Parce qu'aujourd'hui était une journée parfaite pour être amoureux ou trouver un appartement...

À défaut d'être amoureuse, j'ai trouvé un appartement.
Parfait. À 3 minutes à pied de mon école, dans un quartier tranquille.
Deux grosses chambres, un balcon, une petite cuisine toute neuve avec un lave-vaisselle, une salle de bain avec une belle grande douche et une laveuse.
On (Veronika et moi) emménage jeudi soir normalement.

samedi 2 octobre 2010

Vous allez croire que je suis folle...

Mais tant pis.
Hier, dans un élan de désespoir en revenant pour la 2e fois de l'Université, je me suis dit que j'avais besoin de me calmer. Je suis donc allée m'assoir tranquille dans la cathédrale avec dans les oreilles mes chansons préférées des Heureux Perdus.
(Pour ceux qui ne savent pas: Les Heureux Perdus est le groupe de musique dans lequel Marylène, ma prof de philo 2 au cégep (qui est par après devenue une amie ainsi que mon modèle, la personne comme qui je voulais être) chantait. Au passé, oui. Parce que Marylène s'est enlevée la vie en octobre dernier. Ça a été en grande partie ce qui a fait que j'ai eu une année plutôt difficile).
Depuis que je suis ici, je pense souvent à Marylène, probablement parce que cela fait bientôt un an qu'elle est partie. Mais bon, en général, de son vivant comme depuis qu'elle est décédée, elle a toujours réussi à m'apaiser dans les moments difficiles, seulement par son sourire lumineux. Alors je me suis dit qu'écouter sa voix dans une magnifique cathédrale m'aiderait à me calmer les nerfs.
Ce faisant, je me suis surprise à lui demander de l'aide. Un petit coup de pouce pour m'aider à me sortir de cette aventure plutôt désagréable qu'est la recherche d'un logement à Regensburg.
Et aujourd'hui, je me suis mise à discuter avec ma colocataire de l'Auberge. Elle s'appelle Veronika, 21 ans et cherche elle aussi un appartement. Elle m'a proposé d'aller visiter un logement à 2 chambres cet après-midi. Ce que nous avons fait. On va savoir si on l'a seulement mardi, mais nous allons en visiter un autre demain. En plus qu'elle parle allemand (ce qui facilite grandement les choses), il est plus facile de trouver un appartement à deux car tout le monde cherche seul, alors les places dans les colocations et les 1 Zimmer Wohnung (appart. à 1 chambre, l'équivalent de nos 1 et demi) partent très rapidement.
Ce qui est aussi agréable, c'est que je ne suis plus seule à déambuler dans les rues et qu'avec elle je peux pratiquer mon allemand. Sa mère est américaine, elle parle donc aussi bien anglais, alors lorsque je n'arrive pas à dire ou à comprendre quelque chose, on passe à la langue de Shakespeare pour quelques mots. On s'entend bien jusqu'à présent et je m'imagine bien vivre avec elle. On se croise donc les doigts pour la suite!

vendredi 1 octobre 2010

Stage à Altenberg et recherche de logement

Lundi matin, je suis retournée à l'endroit pour les appartements où il n'y avait personne vendredi dernier. J'avais bien vérifié sur leur site internet et il était écrit qu'il y avait des chambres de toutes les grosseurs disponibles. Alors je suis entrée dans le bureau, toute confiante en me disant que j'aurais très bientôt un petit chez moi où m'installer. J'ai demandé dans un allemand approximatif mais avec un sourire qui se comprend internationalement comment je devais procéder si je voulais louer une chambre. Et la dame de me répondre (en allemand et en roulant ses "r" en bonne bavaroise qu'elle était): "Malheureusement nous n'avons aucune chambre disponible. Revenez en novembre". Non, novembre c'est beaucoup trop loin.

Alors je suis sortie, complètement assommée et je me suis dirigée vers la gare. Je devais partir pour Cologne car j'ai eu une formation tout près de là (à Altenberg) de lundi à jeudi.

Ce court séjour m'a fait le plus grand bien. Après plusieurs jours passée seule à arpenter les rues de Regensburg, j'avais vraiment besoin d'être avec des gens. On était 6 Québécois et il y avait plusieurs Français, des Russes et des Italiens. J'ai maintenant des amis un peu partout en Allemagne!

Petite parenthèse pour les gens de Langues encore une fois, mais qui est quand même intéressante pour les autres:
(Nous devions préparer en équipe une leçon que nous allions ensuite présenter à notre groupe. Je devais faire les parties du corps pour les élèves qui commencent le français. Moi et ma coéquipère avons eu des super bons commentaires. Mais le plus drôle, c'est que ma coéquipère, c'est la femme de Lasse! Elle a déjà été assistante en 2005.)

Je suis revenue hier en fin de journée à Regensburg. Aujourd'hui, je me suis acheté un cellulaire, mais je n'ai pas encore réussi à le faire fonctionner. J'ai aussi posé des affiches à l'université pour dire que je cherche un appartement et j'ai fait quelques téléphones. Je vais visiter une colocation demain à 14. C'est un peu stressant parce qu'ici, comme beaucoup de gens veulent les chambres libres, il faut pratiquement passer une entrevue. Et avec mon allemand plutôt imparfait, ça risque d'être laborieux...


***Merci à tous ceux qui m'ont écrit pour m'encourager, ça m'aide vraiment à tenir le coup! C'est pas mal difficile d'être si loin, seule et sans logement. Je ne perds pas espoir et je garde le moral la plupart du temps, mais je ne vous cache pas qu'il y a des moments où je préfererais rentrer. Ce sont vos encouragements qui m'éclairent dans ces moments-là.